Guide Neos Tunisie


Couverture
Titre Guide NEOS Syrie Jordanie
1ère édition Michelin, Paris, 1998, 352 pages
Contribution Rédaction de la partie descriptive du Sud, photographie p.340

Couverture de la 1ère édition


 



A une ou deux heures d'avion de la France, vous voici à la pointe de l'Afrique, dans les dunes mouvantes du Sahara, sur les plages bordées de dattiers de la mythique Jerba ou dans les souks de Tunis. A Carthage, vous glisserez vos pas dans ceux de Chateaubriand et de Flaubert. A Sousse et Hammamet, ivres de soleil et de mer, vous flânerez le soir venu sous les palmiers, dans des effluves de jasmin et de chicha.

Itinéraires et cartes vous conduiront sur la route des ksour et des oasis de montagne, dans les cités antiques de Dougga et de Sbeïtla, ou dans le dédale des médinas.

Grâce à une large sélection d'adresses commentées, vous pourrez choisir la maison troglodyte ou le palace des Mille et Une Nuits, déguster le meilleur couscous, organiser une méharée ou faire de la plongée au large de Tabarka.
 

Extrait du guide Neos Tunisie, couverture 
Au printemps 1997, sitôt bouclé le guide Syrie-Jordanie je m'envole pour Djerba collaborer à un guide NEOS en préparation. On me confie la description du Sud tunisien. Je quitte un Paris qui peine à s'arracher à l'hiver. A Houmt Souk, le printemps éclate ; les Djerbiens portent un petit bouquet de jasmin derrière l'oreille ; aux terrasses les glouglous des chichas ponctuent les conversations. Le soleil est une évidence. 

Je passe mes premiers jours attablé à la terrasse d'un vieux foundouq transformé en hôtel. Je prépare "la tournée", cette étape capitale de recueil, préalable à l'écriture d'un guide de voyage. De la pertinence de l'information collectée au cours de la visite du pays dépend la qualité du guide. Les cartes dépliées au sol, j'ébauche des itinéraires, j'interview les voyageurs de retour d'excursion, j'observe les Tunisiens. La première impression est la bonne. Avec les yeux de mon lecteur qui vient de débarquer je note mes pemières impressions.

Le calendrier de la tournée élaboré, je loue une voiture. Pendant plusieurs semaines, tous les sens en éveil, un crayon papier et mon précieux cahier de velin blanc pour seuls compagnons, je décris les paysages, m'imprègne des odeurs, dessine des croquis de monument, relève scrupuleusement les kilométres parcourus...

Mon cahier rempli, je rentre à Djerba pour rédiger à chaud ma description du Sud tunisien qui commence ainsi :

Quittant Sfax, la route du Sud épouse la courbe du golfe de Gabès. Cette profonde échancrure marque le seuil d'une autre Tunisie. Celle des grands espaces arides, du soleil implacable où la vie se concentre dans des oasis luxuriantes. Les grandes palmes des dattiers abritent des jardins d’Eden plantés de vergers et de potagers. A chaque oasis sa personnalité: Gabès, baignée par la Méditerranée ; Gafsa, modeste et reculée ; Nefta à l'étonnante « corbeille » ; Tozeur, prisonnière de deux chotts, ces immenses dépressions qui engendrent des mirages. A côté de ces grandes oasis, se profilent d'autres plus singulières comme celle de Douz. Cette « porte du Sahara » lutte sans fin contre l'avancée inexorable des sables. Les dunes voisines forment le terrain d'aventure des circuits en 4x4 et des méharées. Plus intimes, les oasis de Chebika, Midès et Tamerza semblent endormies dans les replis de la montagne qui borde l'Algérie. Au sud de Gabès, les plis érodés et nus du jebel Dahar abritent un chapelet de villages traditionnels souvent abandonnés. Leur architecture est singulière. Entre Medenine et Tataouine, les ksour constitués de centaines de greniers forment de véritables forteresses souvent suspendues à des pitons vertigineux. Dans les Matmata, l'argile tendre a permis l'établissement d'étonnants villages troglodytiques. Ces décors fantastiques ont fasciné jusqu'aux plus grands réalisateurs : George Lucas y a tourné plusieurs scènes de sa Guerre des étoiles. Mais pour beaucoup, le premier contact avec le Sud tunisien, voire avec la Tunisie, s'établit à Jerba, sur cette île aux dix mille palmiers qui, à moins de 2 h 30 de Paris, se veut polynésienne. Au retour d'une excursion sur le continent, vous comprendrez pourquoi on la surnomme « la Douce » : un climat tempéré en toute saison, d'immenses plages de sable fin, une mer chaude et peu profonde... 
 
 
 

Extrait du guide Neos Tunisie, p. 279

Relevé de la Zaouïa de Sidi Zitouni et Sidi Ameur à Djerba (extrait de mon cahier de voyage)


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